Une pensée douce pour un Ami intime



Dans le silence de tous ces livres

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Dans le silence de tous ces livres,

Il m'a guidée pour discuter,

Je suis venue mais me suis tue,

Toujours marquée de nos mots durs.


Il m’a parlé de sa voix d’or,

Celle que mille fois mon cœur chérit,

Je suis restée à regarder,

Mon doigt courir le long des livres.


Sa voix s’est tue dans un soupir,

Cherchant en vain à m’attendrir,

Pour que la paix alors revienne,

Dans un dialogue de pardon.


Mais mes pensées étaient trop loin,

Mon cœur blessé restait fermé,

Fuyant honteuse ce beau regard,

Qui m’entourait plein d’espérance.


Alors sans voir et sans comprendre,

J’ai entendue comme un écho,

Ma voix lui dire sans réfléchir,

Que le travail n’attendait pas.


Il est resté comme pétrifié,

Son regard vif devenu terne,

Obéissant à mon désir,

Il m’a laissée parmi mes livres.


Je l’ai suivi sans réfléchir,

Un peu vexée qu’il soit parti,

Mais comprenant qu’il m’écoutait,

Bien que blessé et fatigué.


En face de lui me suis assise,

Cherchant encore son attention,

Mais m’appliquant à me cacher,

S’il désirait me rencontrer.



Et puis enfin, je me suis vue,

Me renfermant depuis si tôt,

Comme une fleur sans son soleil,

Alors qu’en face brillait le mien.



J'ai observé mon tendre ami,

Puis admiré ses rayons d’or,

Alors j’ai ri de ma bêtise,

Et son sourire m’a éblouie.


Je lui ai dit mais par écrit,

Quelques mots cher à mon esprit,

Pour qu’il comprenne que je savais,

Ce que mon cœur lui avait fait.


Il m’a transmis son doux regard,

Et m’a aimée de tout son être.

Je l’ai reçu comme une fleur,

Que si fragile on veut chérir.


Alors enfin j’ai pu le voir,

Le regarder sans retenue,

Et j’ai sourit un peu gênée,

De reconnaître qu’il me manquait.


Dans le silence de tous ces livres,

Il m’a fait rire, m’a retrouvée.

Je l’ai chérit comme un trésor,

Que l’on a cru perdu longtemps.


Je l’ai aimé pour ce qu’il est,

Pour son amour qu’il m’a offert,

Et j’ai choisit de pardonner,

Qu’il ait choisit ma liberté…

10 Novembre 2004